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Charh Sounnah de l’Imam Al-Barbahari – (qu’Allah lui fasse miséricorde) – Explique par l’honorable Cheikh ‘Salih al-Fawzan – Leçon 2

❖ Deuxième sujet d’étude : La biographie de son éminence Cheikh Sâlih bnou Fawzân Al-Fawzân

 

● Son nom, sa filiation et sa naissance

Il est le cheikh : Sâlih bin Fawzân bni ‘Abdillâh de la famille de Fawzân ( Âli Fawzân) parmi les gens de la région d’AchChamâsiyyah à l’Est d’Al-Qasîm de la tribu des Dawâsir AlWâdi’în. Il est né dans sa région citée ci-dessus en 1354 H. et son père mourut en 1361 H. alors qu’il (le cheikh) était petit et donc il grandit au sein de sa famille : sa mère et ses frères.

● Son éducation et ses études

Il apprit le Noble Coran et les bases de la lecture et de l’écriture avec le cheikh Hamoud bin Soulaymân At-Talâl  qu’Allah lui fasse miséricorde- l’imam de la grande mosquée de la région comme c’était l’habitude de faire des gens à cette époque-là et son professeur At-Talâl était un récitateur expert puis fut juge dans la région de Dar’iyyah à l’ouest de la région d’Al-Qasîm. Puis le noble cheikh rejoignit l’école publique lors de son ouverture à Ach-Chamâsiyyah en 1368 H. puis il acheva ses études primaires à l’école Faysaliyyah à Al-Bouraydah en 1371 H. Puis il rejoignit l’Institut Scientifique d’Al-Bouraydah lors de son ouverture en 1373 H. et en fut diplômé en 1377 H. Puis il rejoignit la Faculté de Charî’ah à Riyad en 1378 H. et en fut diplômé en 1381 H. Puis il obtint le degré de master dans le fiqh en 1397 H. et sa thèse fut sous le titre :

“Les points de divergence les plus importants dans les sujets de recherche concernant l’héritage” à l’Université Islamique de l’Imam Mohammad bin Sou’oud à Riyad, Faculté de la Charî’ah, puis elle fut imprimée sous forme de livre avec le titre ‘’At-tahqîqât al- 3 mardiyyah fîl-mabâhith al-fardiyyah’’ sous la tutelle de son cheikh le très savant ‘Abder-Razzâq ‘Afîfî qu’Allah lui fasse miséricorde. Puis il obtint le degré de doctorat en l’an 1399 H. dans le fiqh de la
même faculté, la faculté de la Charî’ah, et sa thèse fut sous le titre “Les jugements des nourritures : ce qui en est licite et ce qui en est illicite avec les preuves” et elle fut imprimée sous le titre “Les jugements des nourritures dans la Législation Islamique”.

● Ses professeurs dans l’ordre des dates de leur décès
qu’Allah leur fasse miséricorde

Le noble Cheikh Sâlih fut l’élève d’un nombre de savants et d’illustres jurisconsultes et parmi les plus célèbres :

– Le très savant Cheikh ‘Abdoullâh bin Sâlih Al-Khoulayfî
qu’Allah lui fasse miséricorde (décédé en 1383 H.)

– Le très savant et expert dans la science des Fondements de la jurisprudence Cheikh Mohammad Al-Amîn bin Mohammad Ach-Chinqîtî qu’Allah lui fasse miséricorde (décédé en 1393 H.)

– Son éminence Cheikh ‘Abdoullâh bin Mohammad bin Houmayd qu’Allah lui fasse miséricorde (décédé en 1402 H.) et il lui lisait (des livres) et assistait à ses cours dans la grande mosquée d’Al-Bouraydah durant la période où il étudiait à l’Institut Scientifique

– Le noble Cheikh Sâlih bin ‘Abdir-Rahmân As-Soukaytî qu’Allah lui fasse miséricorde (décédé en 1404 H.)

– Le noble Cheikh Sâlih bin Ibrâhîm Al-Balîhî qu’Allah lui fasse
miséricorde (décédé en 1410 H.)

– Le très savant Cheikh ‘Abder-Razzâq ‘Afîfî qu’Allah lui fasse
miséricorde (décédé en 1415 H.)

– Son éminence, le très savant et jurisconsulte et savant du hadîth ‘Abdel-‘Azîz bin ‘Abdillâh bin Bâz qu’Allah lui fasse miséricorde (décédé en 1420 H.)

– Le noble cheikh et très savant Mohammad bin ‘Abdillâh AsSoubayyil qu’Allah lui fasse miséricorde (décédé en 1434)

– Comme il étudia aussi chez d’autres chouioukh d’Al-Azhar, qui ont enseigné dans les instituts et les facultés au Royaume d’Arabie Saoudite, la langue arabe et ses sciences.

● Ses fonctions

Il travailla en tant qu’enseignant dans l’école de sa région AchChamâsiyyah avant de rejoindre l’institut. Après qu’il soit diplômé de la Faculté de Charî’ah, il fut désigné comme enseignant à l’Institut Scientifique à Riyad. Puis il fut enseignant à la Faculté de la Charî’ah à Riyad. Puis il fut enseignant dans les Hautes Etudes dans la Faculté des Fondements du fiqh. Puis il fut directeur du Haut Institut de Justice et il y enseigna. Puis il fut membre du Comité Permanent pour la Recherche Scientifique et la Fatwâ et membre de l’Assemblée des Grands Savants.

Il est aussi membre d’Al-Moujamma’ Al-Fiqhî à la Sainte Ville de la
Mecque et membre de la Commission de Gestion des Prédicateurs lors du Hajj et délivre le sermon du vendredi à la grande mosquée du prince Mout’ab bin ‘Abdil-‘Azîz à Al-Malazz à Riyad et il y donne ses cours de science (de la religion). Il répond aux questions dans le programme d’une chaîne intitulé “Nour ‘alâ ad-darb” depuis 1402 H. Il participe aux magazines scientifiques sous la forme de recherches et d’études et d’articles et de fatâwâ et de réfutations.
Certains ont été compilés et imprimés en quatre tomes. Il supervise également des thèses de master et de doctorat.

● Ses ouvrages

Le cheikh –qu’Allah le préserve- a écrit de nombreux ouvrages
dans de nombreuses sciences parmi lesquels on peut citer à titre
d’exemple et non de manière exhaustive :
1. Al-Moulakhas al-fiqhî
2. Al-Irchâd ilâ sahîhil-i’tiqâd
3. L’explication d’Al-Wâsitiyyah
4. Al-Bayân li akhtâi ba’dil-kouttâb
5. Moukhtasar ahkâmi al-janâiz
Et beaucoup d’autres ouvrages qu’Allah le récompense en bien.

Au Nom d’Allah, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux,

★ Préambule de l’auteur de l’explication de cet ouvrage : Cheikh Sâlih Al-Fawzân

Toutes les louanges reviennent à Allah Le Seigneur des Mondes et que les Eloges d’Allah auprès des Anges rapprochés1 et Ses Salutations soient sur notre prophète Mohammad ainsi que ses suiveurs dans sa religion et tous ses Compagnons. Ce livre est de son auteur Al-Barbahârî et son nom est : Al-Hassan bnou ‘Alî bni Khalafin Al-Barbahârî en lien avec Barbahâr qui est un genre de
remède2 dans le domaine duquel il travaillait peut-être ou qu’il vendait peut-être et donc son nom lui fut attribué. Il faisait partie des grands Hanbalis et il a étudié auprès de savants qui ont eux-mêmes appris auprès de l’imam Ahmad comme Al-Marroudhî3 et d’autres. Il eut une science profonde et étudia la croyance, il étudia aussi le fiqh et étudia auprès des plus grands imams4.

Le titre du livre est Charhous-Sounnah : ce qui est entendu par assounnah5 ici c’est la méthodologie du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم et son sens n’est pas la terminologie utilisée par les savants du hadîth qui est ‘’ce qui est attribué de manière authentique au Prophète صلى الله عليه وسلم comme parole ou action ou approbation’’. Le sens voulu ici est plus général et c’est la voie, la méthodologie du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم et la voie, la
méthodologie de ses Compagnons et la voie, la méthodologie des pieux prédécesseurs. Ceci est la Sounnah rapportée que cela soit dans les croyances ou dans l’adoration ou dans le fiqh ou dans les bienséances et les bons comportements. Tout ceci est appelé Sounnah en tant que généralité.


1 N.d.t : Ce qui est correct quant au sens de هللا من الصالة c’est comme l’a dit Aboul-’Âliyah : ‘’Ses Eloges sur lui auprès d’Al-Malai Al-A’lâ’’. C’est-à-dire : Les Anges rapprochés. Voir Acharh al-moumti’ âlâ zâdil-moustaqni’ v.1 p.10 aux éditions Dâr Ibn Al-Jawzî.
2 Voir Al-Ansâb d’As-Sam’ânî 1/307.
3 Ahmad bnou Mohammad bnil-Hajjâj bni ‘Abdil-’Azîz Abou Bakr Al-Marroudhî. Ibn Abî Ya’lâ a dit : ‘’Sa mère était marroudhiyyah et son père était khawarzamî et il était celui mis en avant parmi les compagnons de l’imam Ahmad en raison de sa piété et de sa vertu. C’était un imam dont la compagnie était agréable et auprès duquel on se plaisait. C’est lui qui s’est chargé de lui fermer les yeux à sa mort et l’a lavé (le lavage mortuaire) et a rapporté de lui beaucoup de points scientifiques. Il est décédé en l’an 275 de l’Hégire. Voir Tabaqâtoul-hanâbilah d’Ibn Abî Ya’lâ 1/18 et Siyar A’lâmi AnNoubalâ 13/173.
4 Voir sa biographie dans Tabaqâtoul-hanâbilah d’Ibn Abî Ya’lâ 2/18 et Siyar A’lâmi An-Noubalâ 15/90.
5 N.d.t : La sounnah dans son sens linguistique c’est at-tarîqah et as-sîrah : la voie qu’elle soit louable ou blâmable (voir Al-Misbâh al-mounîr p.292). Parmi les sens religieux cités c’est ce qui s’oppose à la bid’ah (l’innovation religieuse) ou la méthodologie et la croyance. Voir Al-Fawâid Al-’Aqadiyyah p.20.

Il se peut que l’auteur fasse mention de points ayant attrait au fiqh
comme par exemple le fait de passer les mains mouillées sur les
chaussons ou le mariage à durée temporaire (mout’ah) dans le cadre de la réfutation des sectes égarées à ce sujet. Il se peut également qu’il répète certains de ces sujets pour insister sur ces sujets ou parce que l’opportunité de les citer se représente ou afin d’y apporter de plus amples clarifications ou d’autres encore parmi les raisons scientifiques et de manière générale c’est un ouvrage bénéfique. Son importance vient de son ancienneté car il fait partie des ouvrages des anciens pieux prédécesseurs qui ont vécu à l’époque des grands imams et ont appris la science religieuse auprès d’eux et ont transmis leur croyance pure. Qu’Allah fasse donc miséricorde à cet illustre imam. Le sens de ‘’charh’’ : C’est-à-dire al-bayân: l’explication, la clarification. Le sens n’est pas qu’il explique un livre spécifique ou clarifie les sens d’un livre spécifique mais plutôt qu’il explique la méthodologie de la Sounnah et c’est cela le sens de ‘’charhou-sounnah’’. Les anciens appelaient les livres de croyance ‘’sounnah’’ comme c’est le cas avec ce livre-ci et comme As-Sounnah de l’imam Ahmad et AsSounnah de son fils ‘Abdoullâh et As-Sounnah d’Al-Athram et Charhou Oussouli I’tiqâdi Ahli-Sounnati wal-Jamâ’ah d’Al-Laalakâî. De même ils donnaient le nom de ‘’al-îmân’’ et donc dans certains livres il y a un chapitre sous le nom de ‘’kitâboul-îmân’’. C’est le cas dans Sahîh Al-Boukhârî et Sahîh Mouslim. Ils écrivaient un chapitre sous le
nom de ‘’kitâboul-îmân’’ et y rapportaient ce qui est spécifique à la
croyance en termes de foi en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en
Ses Messagers, Le Jour Dernier et la prédestination -son bien et son mal- et donc ils l’appelaient ‘’al-îmân’’. Ils l’appelaient parfois aussi ‘’acharî’ah’’ comme Kitâbou Ach-Charî’ati de l’imam Al-Âjourrî Ach-Châfi’î. De même ils lui donnaient le nom de ‘’at-tawhîd’’ comme Kitâbouttawhîd d’Ibn Khouzaymah et les livres de tawhîd connus. Aussi ils avaient le nom de ‘’al-’aqîdah’’ et c’est ce qui est cru dans le cœur et mis en pratique religieusement et affirmé de manière catégorique.

Il n’y a pas de différence entre tous ces noms car ce sont tous des noms pour une même chose et ce sont donc des synonymes et il n’y a pas de controverse quant il s’agit de terminologies nominatives lorsqu’on en connaît le sens. Ceci n’est donc pas du registre de la divergence mais plutôt de celui des terminologies nominatives car chaque terminologie a sa raison et donc il n’y a pas de différence entre elles et ce même si les formulations sont différentes car le sens est unique. Quant à celui qui blâme cela et dit : ‘’al-’aqîdah (la croyance) et attawhîd (l’unicité) sont des terminologies sans preuve et ne se trouvent ni dans le Coran ni dans la Sounnah, ceci fait partie du fait d’émettre des doutes, des ambiguïtés. Ils cherchent par cela à déraciner la croyance et ils ont donc inventé cette parole afin qu’on ne puisse plus distinguer entre les sectes égarées et le Groupe qui est sur le Chemin Droit car c’est cela qui les met en colère.

Afin qu’on ne réfute plus les Gens du Faux, voilà l’intention de ceux qui ont étudié parmi eux. Quant aux sots et à la lie du peuple parmi eux qui prennent dans les idéologies poubelles, ils répètent ces paroles comme c’est le cas dans certains journaux et dans certaines de ce qu’ils appellent eux des publications écrites !

Il n’est donc pas permis de prêter attention à ces ambiguïtés émises et à ce genre de choses. (Les terminologies précitées) c’est une affaire qui est connue et a été utilisée dans la communauté et à laquelle la communauté a donné de l’importance afin de faire la distinction entre la vérité et le faux, entre la guidée et l’égarement mais ces individus ont un but derrière cela : ils cherchent à rendre les choses obscures pour les gens et qu’il n’y ait plus de différence entre athée – libre penseur, personne sur la droiture et innovateur mais qu’ils soient tous plutôt sous l’ombrelle du nom Islam afin que les musulmans soient unis comme ils le prétendent !

Nous leur répondons : Les musulmans ne s’uniront que sur la croyance authentique, la croyance qui a uni les Compagnons alors qu’ils étaient auparavant divisés comme Allah Le Très-Haut a dit (et dont la traduction du sens est) : ‘’Et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos coeurs’’6. Qu’est-ce qui a uni les Compagnons alors qu’ils étaient auparavant divisés et se disputaient si ce n’est la croyance dont le sens est ‘’Lâ ilâha illâ Allah, Mohammadoun rassouloullâh’’ : nul n’est en droit d’être adoré en dehors d’Allah et Mohammad est le Messager d’Allah ?! Rien n’unira les gens si ce n’est la croyance authentique. S’ils sont divisés dans leurs croyances, ils ne s’uniront jamais.

Quant aux divergences dans les sujets de fiqh avec effort d’interprétation qu’il est possible de comprendre comme tels en fonction des preuves, cela n’est pas d’effet et ne provoque pas une division ou une inimitié car cela est du registre de l’effort d’interprétation permis tandis que la divergence dans la croyance n’est pas permise et les gens qui sont en divergence quant à la croyance, ils ne seront jamais unis. Ceux qui sont en divergence dans la croyance ne seront jamais unis quels que soient les efforts de ceux qui travaillent à les unir car ils cherchent à unir des opposés et il est impossible de réunir les opposés et les contraires.

Donc s’ils désirent l’union des musulmans, il leur est obligatoire de
corriger la croyance en premier. La croyance à laquelle tous les Messagers du premier au dernier donnaient de l’importance. Il leur est obligatoire d’unir d’abord la croyance et s’ils ont une seule croyance correcte, seulement alors la communauté sera unie. Ceci s’ils sont vraiment sérieux et véridiques dans leur prétention mais en vérité ils se moquent de ceux qui parlent de la croyance et appellent à la croyance authentique en disant : ‘’Celui-là juge les gens mécréants et veut diviser les musulmans. Il veut ceci et cela’’ et d’autres paroles encore parmi les paroles qu’ils disent. Nous leur répondons : Vous ne réussirez jamais à unir les musulmans sur autre que la croyance authentique car si leur croyance était unique (et authentique), ils se seraient unis très facilement. (Allah dit ce dont la traduction du sens est) : ‘’C’est Lui qui t’a soutenu par Son secours, ainsi que par (l’assistance) des croyants. Il a uni leurs cœurs (par la Foi). Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre,
tu n’aurais pas pu unir leurs cœurs; mais c’est Allah qui les a unis, car Il est Puissant et Sage’’7. Et Il dit (ce dont la traduction du sens est) : ‘’Et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères.


6 Âli ‘Imrân v.103.
7 Al-Anfâl v.62-63.

Et alors que vous étiez au bord d’un abîme de Feu, c’est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés’’8

N’unira donc les gens que la croyance authentique avec laquelle sont venus tous les Messagers du premier à leur sceau qui est Mohammad صلى الله عليه وسلم. Allah dit (ce dont la traduction du sens est) : ‘’Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : ‘’Nul n’est en droit d’être adoré en dehors de Moi. Adorez-Moi donc’’9. Et : ‘’Cette communauté, la vôtre, est une seule communauté, tandis que Je suis votre Seigneur. Craignez-Moi donc’’10. Et dans l’autre verset (ce dont le sens est) : ‘’Certes, cette communauté qui est la vôtre est une communauté unique, et Je suis votre Seigneur. Adorez-Moi donc’’11.Ils ne s’uniront que sur l’adoration d’un Seigneur unique qui est Allah Le Très-Haut Exalté soit-Il car Il est Le Seul vrai Seigneur alors que tout autre que Lui est faux. Allah dit (ce dont la traduction du sens est) : ‘’C’est ainsi qu’Allah est Lui Le Vrai, alors que ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux; c’est Allah qui est Le Sublime, Le Grand’’12. Voilà donc le vrai moyen d’unir les musulmans; s’ils sont véridiques, qu’ils rectifient leur croyance et écartent d’elle la déviance et ce qui n’en fait pas partie afin qu’elle soit telle celle avec laquelle est venu Mohammad صلى الله عليه وسلم afin que les musulmans s’unissent autour d’elle. Voilà ce que voulaient les pieux prédécesseurs tels Al-Barbahârî et d’autres quand ils ont rédigé ces épîtres et ces livres clarifiant la croyance authentique.

Lorsque les fitan et les divisions et les égarements se sont produits, ils ont écrit ces croyances afin d’expliquer la Sounnah sur laquelle était le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ainsi que ses Compagnons et les premières générations qui ont une préséance sur les suivantes. Cette Sounnah qui, celui qui s’y accroche, sera sauvé tandis que celui qui s’en écarte, sera perdu. Cette Sounnah au sujet de laquelle le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit : ‘’Je vous ai laissés sur la voie blanche (de clarté), sa nuit est comme son jour’’13. Allah Le Très-Haut dit (ce dont la traduction du sens est) :


8 Âli ‘Imrân v.103.
9 Al-Anbiyâ v.25.
10 Al-Mouminoun v.52.
11 Al-Anbiyâ v.92.
12 Al-Hajj v.62.
13 Rapporté par l’imam Ahmad dans Al-Mousnad 4/126 et Ibn Mâjah dans ses Sounan (1/16 n°43) et Ibn Abî ‘Âsim dans As-Sounnah n°49 et Abou Nou’aym dans Al Moustakhraj ‘alâ Sahîhi Mouslim

‘’Aujourd’hui les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous’’14.
Le voilà donc le point d’union des paroles. Quant à ce qu’il soit dit :
‘’Nous nous réunissons sur ce au sujet duquel nous sommes d’accord et nous nous excusons les uns les autres ce au sujet duquel nous sommes en divergence15’’, ceci est impossible si la divergence est dans la croyance. Si la divergence est dans le fiqh et au sujet des affaires de fiqh dont les réponses peuvent potentiellement diverger en fonction des efforts d’interprétation (corrects et effectués par les savants), alors il est possible que cela soit permis tout en sachant que le suivi de la preuve est obligatoire et ce même dans les points de fiqh; Allah Le Très-Haut dit (ce dont la traduction du sens est) : ‘’Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager’’16. Mais la divergence dans le fiqh qui est possible en fonction des preuves et des arguments, elle ne cause pas de division entre les musulmans et c’est pour cette raison que parmi les Gens de la Sounnah, on trouve le hanafî et le mâlikî et le châfi’î et le hanbalî mais malgré cela ils n’ont pas divergé et ne se sont pas divisés -et c’est à Allah Seul que toutes les louanges reviennent- car ce sont des efforts d’interprétation dans le fiqh qui ont des arguments, des fondements et sont possibles en fonction des preuves. Quant à la croyance, leur croyance est unique : les hanbalis, les châfi’is, les mâlikis, les hanafis, leur croyance est unique même si parmi leurs suiveurs il y en a eu certains qui ont transgressé leur voie dans la croyance. Cela existe chez les hanbalis et cela se trouve chez les hanafis et cela existe aussi chez les châfi’is et les mâlikis; il y en a parmi eux qui ont contredit leurs imams dans leurs croyances et ils ne sont affiliés à eux qu’en raison de leur fiqh tandis que dans la croyance, ils sont en contradiction avec eux. Ceux-là ne sont pas considérés comme les (vrais) suiveurs des imams car ils les ont suivis dans un sujet et les ont contredit dans ce qui est plus important et donc ils ne sont pas considérés comme de (vrais) suiveurs des imams qu’ils ont contredit dans la croyance.


(1/36-37) et Al-Hâkim dans Al-Moustadrak ‘alâ As-Sahîhayn (1/175) et d’autres encore d’après le hadîth d’Al-’Irbâd bnou Sâriyah qu’Allah l’agrée.
14 Al-Mâidah n°3.
15 N.d.t : Ceci est la règle innovée par la secte égarée des Frères Musulmans : Al-Ikhwân AlMouslimoun et réfutée par tous nos savants qu’Allah les récompense en bien.
16 An-Nisâ v.59

Voilà donc ce qui a poussé des imams tels qu’Al-Barbahârî et d’autres à tracer la voie authentique prise du Livre d’Allah et de la Sounnah de Son Messager صلى الله عليه وسلم et de la méthodologie des pieux prédécesseurs afin que les musulmans puissent l’emprunter. Ceci fait partie du conseil envers Allah, envers Son Messager صلى الله عليه وسلم, envers Son Livre et envers les dirigeants des musulmans et la masse des musulmans. Si ce sujet était resté caché et que ces ouvrages n’avaient pas été rédigés, beaucoup de gens se seraient égarés. Ces ouvrages -et c’est à Allah Seul que toutes les louanges reviennent- sont donc un bienfait d’Allah Le Très–Haut Exalté soit-Il et une preuve d’Allah exposée à Ses créatures ‘’pour que, sur preuve, périsse celui qui devait périr et vit, sur preuve, celui qui devait vivre’’17.

Fin de la deuxième leçon