Chapitre des règles du takfîr tiré du livre “Les règles exemplaires”
Voici la traduction avec l’explication du livre faite par l’auteur lui-même qu’Allah lui fasse miséricorde :
Note :
1. Le texte de l’auteur est en noir
2. L’explication du texte faite par l’auteur du livre lui-même est en bleu.
3. L’explication est tirée des Faces A et B de la K7 n°12 de l’explication : www.binothaimeen.net
“Si quelqu’un venait à dire : Et prêtez attention à la question car elle est importante !
“Est-ce que vous jugez les gens du ta˜wîl comme étant mécréants ou les jugez-vous comme étant des pervers ?”.
Que reste-t-il ? Reste : “Ou les excusez-vous ?”. Mais on ne l’a pas dit.
Nous disons que le jugement de mécréance ou le jugement de perversité ne nous revient pas mais revient à Allah Le Très-Haut et à Son Messager صلّى الله عليه و سلّم car cela fait partie des jugements légiférés dans lesquels il faut revenir au Coran et à la Sunnah et donc il est obligatoire de s’assurer à ce sujet de la manière la plus forte et donc n’est jugé comme étant mécréant et n’est jugé comme étant pervers que celui au sujet duquel le Coran et la Sunnah ont indiqué sa mécréance ou sa perversité.
Oui, le jugement de mécréance ou de perversité ne nous revient pas. Comme les jugements d’obligation et d’interdiction ne nous reviennent pas.
Cela revient à qui ? A Allah et à Son Messager صلّى الله عليه و سلّم . Donc, si Allah et Son Messager صلّى الله عليه و سلّم disent au sujet de cette parole ou de cette action ou de ce délaissement que c’est une mécréance, nous disons alors que c’est une mécréance et on ne soucie pas. Et si Allah et Son Messager صلّى الله عليه و سلّم ne disent pas que c’est une mécréance, il nous est alors illicite de dire que c’est une mécréance. Comme lorsqu’Allah et Son Messager صلّى الله عليه و سلّم disent que ceci est illicite, alors il nous est obligatoire de dire que c’est illicite et on ne se soucie pas. Que les gens soient satisfaits de cela ou qu’ils détestent cela. Et s’ils ne disent pas que c’est illicite alors on ne dit pas que c’est illicite. Je veux vous faire comprendre que : Le jugement de mécréance est un jugement légiféré qui ne peut être compris qu’avec la Législation. Il ne nous revient pas de juger les serviteurs d’Allah comme étant mécréants sauf si Allah Le Très-Haut les a jugés comme étant mécréants que cela soit dans Son Livre ou par la langue de Son Messager صلّى الله عليه و سلّم que ce soit en raison d’une parole ou d’une action ou d’un délaissement car la mécréance peut être par une parole et peut être par une action et peut être par un délaissement.
Et si la description s’avère juste au sujet d’un individu, il nous est alors obligatoire d’appliquer sur lui cette description.
Exemple :
S’il dit une parole par laquelle il mécroit comme le fait qu’il dise qu’Allah Le Très-Haut n’a créé les cieux qu’avec l’aide de quelqu’un !
Que disons-nous alors ?
Celui-ci est mécréant.
Il a dit cette parole.
Est-ce que nous le jugeons mécréant ou pas ?
Oui, nous disons qu’il est mécréant sauf s’il y a une barrière. Au sinon, la base est que celui qui commet ce qui est une cause de mécréance comme parole ou action ou délaissement, la base est qu’il est mécréant.
Quant à la parole de certains ignorants : “la parole est une mécréance mais celui l’a dite ne mécroit pas”. Cela n’est pas correct.
Et c’est pour cela qu’est problématique pour certaines gens : est-ce que nous jugeons un individu spécifique comme étant mécréant s’il délaisse la prière ? Quelle est la réponse ?
Il est jugé mécréant de manière spécifique. Et nous le tuons.
Si un individu se prosterne pour une idole, nous le jugeons de manière spécifique comme étant mécréant ou pas ?
Nous le jugeons de manière spécifique comme étant mécréant tant qu’il n’y a pas de barrière. Et donc la base est que la description que la Législation a rendu une mécréance ou une perversité, la base c’est que c’est affirmé au sujet de celui qui a commis l’action sauf s’il y a une barrière. Tandis que le fait de cesser de juger l’individu spécifique comme étant mécréant ou pervers, cela implique que nous écartions tous les genres de mécréance et de perversité des gens. La base est donc que celui qui dit une parole par laquelle il mécroit ou commet une action par laquelle il mécroit ou délaisse quelque chose et en raison de cela mécroit, quelle est la base ? Qu’il est mécréant de manière spécifique.
Voici la base, et on ne se soucie pas. Tant qu’il n’y a pas de barrière. Tandis que s’il y a une barrière comme le fait que le prêche ne lui soit pas parvenu etc. ceci est une autre chose. Ceci est la base.
Et ce qui est étonnant c’est que des gens se détournent de juger l’individu spécifique comme étant mécréant et d’autres lèvent le jugement sur tous les gens !
Ceux-là sont les Mourjis et les autres sont comme les Khawârij. Le jugement de mécréance ou le jugement de perversité ne nous revient pas mais revient à Allah Le Très-Haut et à Son Messager صلّى الله عليه و سلّم car cela fait partie des jugements légiférés dans lesquels il faut revenir au Coran et à la Sunnah et donc il est obligatoire de s’assurer à ce sujet de la manière la plus forte et donc n’est jugé comme étant mécréant et n’est jugé comme étant pervers que celui au sujet duquel le Coran et la Sunnah ont indiqué sa mécréance ou sa perversité. Il est obligatoire de suivre cette règle car elle est indiquée par le Coran et la Sunnah.
Et la base chez le musulman dont l’apparence est qu’il est digne de confiance et que son Islam et son équité restent jusqu’à ce qu’il soit établi de manière sûre que cela lui est retiré en accord avec la preuve légiférée…
Source : www.binothaimeen.net – “Les règles exemplaires” – écrit le 27-11-1403 de l’Hégire.
Le grand imam salafi Cheikh Muhammad bin Sâlih Al-‘Othaymîn –qu’Allah lui fasse miséricorde- a consacré un chapitre entier aux règles du jugement de mécréance et du jugement de perversité dans son livre très bénéfique intitulé « Les règles exemplaires ».