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Oussoul as-Sounnah de l’imam Ahmad Par Cheikh ‘Oubayd Al-Jabiri – Leçon 3

Leçon 3

Au Nom d’Allah, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux, Toutes les louanges reviennent à Allah Le Seigneur des Mondes et que Ses Eloges auprès des Anges rapprochés ainsi que Ses Salutations soient sur notre Prophète Mohammad ainsi que ses suiveurs et tous ses Compagnons. Ceci étant dit :

 

Cheikh ‘Oubayd Al-Jâbirî qu’Allah lui fasse miséricorde :

Avec cela, ceux qui critiquent les Compagnons du Messager d’Allah ﷺ en disant ce qui implique qu’ils sont mécréants ou qu’ils étaient musulmans mais ont ensuite apostasié ou que la majorité d’entre eux sont des foussâq (des désobéissants sortant de l’obéissance à Allah), celui-ci est un mécréant et ce à l’unanimité des musulmans mais de plus celui qui doute de la mécréance d’une telle personne est lui-même un mécréant car cela est connu chez les musulmans comme faisant partie des points dans la religion connus par nécessité.

Ceci étant établi, cette clarification est une réfutation à l’encontre des Râfidah car les Râfidah quel que soit le nom qu’ils se donnent sont des Râfidah et ceci est leur croyance envers les Compagnons du Prophète ﷺ et ceci est connu d’eux par ceux qui connaissent l’héritage que leur ont laissé leurs prédécesseurs égarés mécréants. Chez eux (Ar-Râfidah) les Compagnons ne sont qu’au nombre de trois et dans une autre version sept et dans une autre version dix et je ne sais pas ceux parmi eux qui vivent à notre époque quelle version ils prennent en considération !! Mais chez nous toutes ces versions sont enfouies sous les pieds.

Les Compagnons du Prophète ﷺ ont tous les qualités requises pour être jugés dignes de confiance et le Paradis leur a été promis à eux tous et ce avec un texte venant de notre Seigneur Le Très-Haut Exalté soit-Il et qui a la même valeur que ceux au sujet desquels le Messager d’Allah ﷺ a témoigné qu’ils seraient au Paradis comme les dix[1] ou d’autres


[1] Ahmad (1/193) a rapporté le hadîth de ‘Abder-Rahmân bnou ‘Awf -qu’Allah l’agrée- que le Prophète ﷺ a dit : ‘’ Abou Bakr est au Paradis, ‘Omar est au Paradis,  ‘Alî est au Paradis, ‘Othmân est au Paradis, Talha est au Paradis, Az-Zoubayr est au Paradis, ‘Abder-Rahmân bnou ‘Awf est au Paradis, Sa’d bnou Abî Waqqâs est au Paradis, Sa’îd bnou Zayd bni ‘Amr bni Noufayl est au Paradis et Abou ‘Oubaydah bnou Al-Jarrâh est au Paradis ‘’. Egalement rapporté par At-Tirmidhî dans al-manâqib (les qualités, les mérites), Chapitre des mérites de ‘Abder-Rahmân bnou ‘Awf qu’Allah l’agrée n°3747. Il a été jugé authentique par Ibn Hibbân (15/463 n°7002).

comme les gens de l’allégeance sous l’arbre qui est nommée l’allégeance d’Ar-Ridwân (bay’atour-Ridwân) ou d’autres parmi les Compagnons comme Thâbit bnou Qays bni Chimâs à qui le Paradis a été promis à eux tous[1]. Ecoutez la parole d’Allah Le Très-Haut (dont la traduction du sens est) : ‘’ On ne peut comparer cependant celui d’entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête…, ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or, à chacun, Allah a promis al-housnâ ‘’[2]. Et al-housnâ dans l’Au-Delà c’est al-jannah (le Paradis)[3].

Ici, nous attirons l’attention sur un point important qui est ce au sujet duquel les Compagnons du Prophète ﷺ ont divergé, nous disons : oui, il y a eu des divergences sur des sujets qui sont du domaine des branches de la religion entre les Compagnons du Messager d’Allah ﷺ et ne nous ne connaissons pas mais de plus les experts parmi les savants ont établi qu’il n’y avait pas de divergence entre eux au sujet des fondements de la religion, au sujet des croyances. Toutes les croyances, qu’elles soient des affirmations ou des négations, les Compagnons du Prophète ﷺ les ont prises et apprises du Prophète ﷺ et ils se sont unis autour de ces croyances et ne se sont pas divisés à leur sujet.

Quant aux branches, ce au sujet duquel ils ont divergé on doit regarder sa preuve et donner préséance à ce qui est un texte en termes de preuve ou proche de la preuve et aucun reproche n’est fait aux autres. Ceci est une règle générale car les imams de l’Islam lorsqu’ils divergent au sujet d’une branche parmi les branches de la religion et au sujet de laquelle l’effort d’interprétation est permis, il est demandé au musulman de prendre de manière obligatoire ce qui est indiqué par la preuve comme il lui est également demandé de manière obligatoire d’avoir un bon comportement avec les autres. Il se peut qu’un illustre savant s’oppose à d’autres illustres savants parmi les imams de la guidée au sujet d’une affaire fondamentale, cet illustre savant qui est sur la Sounnah, on préserve son honneur et on ne le poursuit pas au sujet de son faux pas et on ne le dénigre pas et son erreur est rejetée.

Ici une question se pose : quelle est la prise de position correcte du musulman quant à ce qui vient d’un Compagnon (qu’Allah l’agrée) ?

Je dis : Ceci inclut différentes représentations.

La première : ce qui est une narration d’un Compagnon qui rapporte du Prophète ﷺ, ceci est accepté de manière catégorique, sans aucun doute.

La deuxième : Ce qui est rapporté de manière authentique comme venant d’un Compagnon mais qui n’est pas établi comme venant du Prophète ﷺ de manière authentique et qui fait partie des affaires où il n’y a pas d’effort d’interprétation permis, ceci a chez les imams du hadîth la valeur du marfou’ (c’est-à-dire comme si cela était attribué au Prophète ﷺ) à condition que le Compagnon ne soit pas de ceux qui rapportent beaucoup de narrations des Gens du Livre[4].

La troisième : Ce qui est une parole ou acte d’un Compagnon -qu’Allah l’agrée-, ceci ne sort pas des situations suivantes :

  • La première : Que cela soit en accord avec un texte authentique ou bon ou accepté comme narration rapportée du Prophète ﷺ, il est alors obligatoire de l’accepter.
  • La deuxième : Ce qui est de l’ordre du Consensus chez les Compagnons -qu’Allah les agrée tous-, ceci il est aussi obligatoire de l’accepter car al-ijmâ’ (le consensus, l’unanimité) fait partie des preuves considérées comme telles et donc c’est une preuve en soi que l’on connaisse sa preuve ou pas.

La quatrième : Ce sur lequel il y a une divergence. Un Compagnon qui diverge avec un autre Compagnon ou des Compagnons. Ceci doit être analysé selon la preuve, on doit étudier sa preuve et l’avis qui a la preuve la plus forte est plus en droit d’être accepté[5].

 

La parole de l’auteur -qu’Allah lui fasse miséricorde- : ‘’ et les prendre pour exemple ‘’ : Ceci a sa base dans le long hadîth ‘’Et mes Compagnons sont une sûreté pour ma communauté et lorsque mes Compagnons disparaîtront, arrivera à ma communauté ce qui lui a été annoncé ‘’[6].


[1] Voir le hadîth rapporté par Al-Boukhârî dans son Authentique, Livre des mérites, Chapitre des signes de la prophétie et rapporté par Mouslim dans son Authentique, Livre de la Foi, Chapitre du livre de la Foi, Chapitre sur la peur du croyant que ses actions soient invalidées d’après la narration similaire de Thâbit qui rapporte de Anas qu’Allah l’agrée.
[2] Al-Hadîd v.10.
[3] Voir l’Exégèse d’AtTabarî (9/96).
[4] Voir Nouzhatou An-Nadhar fî tawdîh noukhbatil-fikr d’Ibn Hajar (132).
[5] Ishâq bnou Mansour Al-Kawsaj a rapporté de l’imam Ahmad : ‘’ Si les Compagnons ont divergé, tu prends de leurs paroles celle qui est la plus proche du Coran et de la Sounnah et on ne sort pas de leurs paroles ‘’ Voir Al-Masâil de l’imam Ahmad (1/99) et Al-Mouswaddah (325) et A’lâm Al-Mouwaqqi’în (1/25). Ibn Qoudâmah a dit dans Al-Moughnî (6/458) : ‘’ Lorsque les Compagnons divergent et que la parole de certains est en accord avec le Coran et la Sounnah, alors cette parole est plus en droit d’être suivie ‘’.
[6] Rapporté par Mouslim dans son Authentique, Livre sur les vertus des Compagnons, Chapitre que la présence du Prophète ﷺ est une sûreté pour ses Compagnons et que la présence des Compagnons est une sûreté pour la communauté.