Clarification de l’imam Rabî’ bin Hadî Al-Madkhalî -qu’Allah le préserve- lors de son assise avec les frères visiteurs de Tunisie (qu’Allah la préserve)
Cheikh Rabî’ bin Hadî Al-Madkhalî – qu’Allah le préserve.
> Traduit de l’arabe par Mehdi Abou ‘Abdir-Rahmân
Voici la traduction de la clarification de l’imam Rabî’ bin Hadî Al-Madkhalî -qu’Allah le préserve- lors de son assise avec les frères visiteurs de Tunisie -qu’Allah la préserve de tout mal ainsi que le reste des pays musulmans- :
« Allah nous a comblés par la visite du pays des deux Mosquées Sacrées (à la Mecque et à Médine) afin de pouvoir effectuer le rite de la ‘omrah et Allah nous a facilité et nous avons pu rencontrer notre cheikh le très savant, le père, Rabî’ bin Hâdî Al-Madkhalî la nuit du 29 du mois de Joumâdâ Al-Âkhirah de l’an 1439 de l’Hégire. Il nous a fait part ainsi qu’à nos frères en Tunisie d’excellents conseils et orientations et ce fût sous le mode d’une session de questions-réponses et en voici les plus importantes :
La première question :
Notre cheikh -qu’Allah vous préserve- : Nous avons des jeunes en Tunisie qui critiquent leurs frères et les traitent de sâ’âfiqah [1] et za’ânif [2] et qui se fanatisent concernant Cheikh Mohammad bin Hâdî Al-Madkhalî.
La réponse :
Mohammad bin Hâdî n’a pas de preuve. Il n’a même pas la moitié d’une preuve. Allah dit (ce dont la traduction du sens est) : « Dis : « Apportez votre preuve, si vous êtes véridiques ! » [3]. Répondez-leur en utilisant comme preuve ce verset contre eux ainsi que les autres versets similaires et exigez de leur part les preuves !
C’est quoi ça sâ’âfiqah ?! Ceux qui n’ont pas de science. Alors que ceux-là (ceux qui sont visés par ce sobriquet) il y a parmi eux des enseignants et des universitaires et ils ont des doctorats et des magistères et parmi eux il y en a qui ont une da’wah. « Dis : « Apportez votre preuve, si vous êtes véridiques ! » [4]. Et donc s’ils ne font pas partie des véridiques alors ils sont eux les menteurs et les oppresseurs. Celui qui critique les gens sans preuve, ceci est un mensonge. Ne parlez sur personne si ce n’est avec les preuves et les arguments qui sont clairs comme le Soleil ! Mohammad bin Hâdî n’a rien. Il n’a même pas un atome de preuve, il n’a que de l’injustice.
Le frère tunisien qui pose les questions :
Cette fitnah s’est répandue en Tunisie.
Le Cheikh qu’Allah le préserve :
Cette fitnah a déchiré les salafis dans le Monde entier, elle s’est répandue partout et pas uniquement dans votre pays.
La deuxième question :
Nous avons des jeunes qui tombent à chaque fitnah. Une fitnah arrive puis ils y tombent puis se repentent puis arrive une autre fitnah puis ils y tombent puis ils se repentent et ainsi de suite.
La réponse :
Cela ne convient pas. Dis leur d’agir posément et de ne pas se précipiter et d’être fermes comme des montagnes.
La troisième question :
Comment doivent se repentir ceux qui sont tombés dans ce genre de choses et ont parlé contre leurs frères et les ont accusés de sâ’âfiqah ?
La réponse :
Ils doivent se repentir et s’excuser auprès de ceux qu’ils ont critiqué.
Le frère tunisien qui pose les questions :
Et s’ils ont écrit sur certaines pages internet ?
La réponse :
Ceux-là se repentissent et publient leurs excuses sur ces pages internet.
La quatrième question :
Ô notre cheikh ! Certains de nos frères parmi les étudiants à Médine ont délaissé les assises de Cheikh Mohammad bin Hâdî et ils (d’autres) ont déclaré les boycotter.
La réponse :
Ceux-là qui les ont boycottés sont des oppresseurs et il ne leur convient pas de faire cela. Ceux qui se fanatisent sur le faux et imitent aveuglément sans preuve ni argument, ceux-là sont aveugles et c’est la méthodologie des gens des passions.
La cinquième question :
Certains, lorsque nous débattons avec eux et leur disons qu’il n’y a pas de preuve, disent : sawfa [5] les preuves vont venir.
La réponse :
Sawfa … Sawfa … Ceci est un mensonge. Il n’y a pas de preuve. S’ils nous amènent les preuves, nous sommes avec les preuves mais qu’on parle sur les gens de manière fausse alors non ! Cheikh Mohammad n’a pas de preuve. Il est venu avec la parole et nous l’avons lue et nous n’y avons rien trouvé. Ceux-là (critiqués) il y a parmi eux des universitaires et il y a parmi eux des docteurs (en sciences islamiques). Il a méprisé ses frères et il a compromis leurs réputations sans preuve ni argument. N’acceptez pas la parole de qui que ce soit qui critique les salafis sans preuve ni clarification (explication). Soyez des frères soudés tels un seul corps, lorsque l’un des membres se plaint tout le corps se fait solidaire par l’insomnie et la fièvre. Ceux-là qui se sont fanatisés pour la parole de Mohammad bin Hâdî de manière fausse et imitent aveuglément sa parole avec le faux sans preuve ni argument, ceux-là ont été éduqués d’une mauvaise éducation, ils n’ont pas été éduqués d’une éducation salafi. Ils n’ont pas été éduqués de l’éducation de l’imam Ahmad et de Cheikh Al-Islâm Ibn Taymiyyah et d’Ibn Al-Qayyim et des autres parmi les pieux prédécesseurs.
La sixième question :
Certains d’entre eux, lorsque nous leur parlons, disent : ‘’Moi, je suis moutawaqqif [6]. Je me tais. Je ne rentre pas dans cette fitnah’’.
La réponse :
Il leur est obligatoire de prendre position contre le faux, contre l’oppression. Allah dit (ce dont la traduction du sens est) : « Si vous faites triompher (la cause d’) Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas » [7].
La septième question :
Lors des fitan entre les salafis, vers quels chouioukh recommandez-vous de revenir ?
La réponse :
Vous avez Cheikh ‘Oubayd et Cheikh Al-Boukhârî et revenez vers moi ainsi que ceux qui marchent sur leur ligne (voie) parmi les salafis.
Puis en conclusion Cheikh Rabî’ -qu’Allah le préserve- nous a conseillés la bonne entente mutuelle et il a dit : « Soyez fermes et ne soyez pas (divisés) tels les débris charriés par le torrent ». Et il l’a répété trois fois qu’Allah le préserve ».
Assise en présence de plusieurs frères tunisiens dont :
أحمد صقر
شريف مصدق
أمين لبيض
محمد مطيمط
رضوان مجعي
Cheikh Rabî’ -qu’Allah le préserve- a relu cette clarification et a autorisé sa publication la nuit du 1-7-1439 H.
Je l’ai moi-même traduite et publiée sur conseil de gens de science.
Mehdi Abou ‘AbdirhRamân – le 18 Mars 2018.
(1) N.d.t : Pluriel de sa’fouq : Celui qui se rend au marché alors qu’il n’a ni capital ni argent et donc lorsque les commerçants achètent quelque chose, il s’immisce avec eux dans la transaction. C’est utilisé ici pour décrire des gens comme s’immisçant dans la da’wah sans science et donc dans un domaine qui n’est pas le leur.
(2) N.d.t : Pluriel de za’nafatoun : Nabot, petit de taille, rebut de quelque chose.
(3) [An-Naml, 64].
(4)[An-Naml, 64].
(5) N.d.t : Une particule en Arabe utilisée pour exprimer le futur lointain.
(6) N.d.t : Du mot tawaqqouf qui indique de s’arrêter et de ne pas prendre position.
(7) [Mohammad, 7].
Clarification de l’imam Rabî’ bin Hadî Al-Madkhalî -qu’Allah le préserve- lors de son assise avec les frères visiteurs de Tunisie -qu’Allah la préserve
Le Jeudi 02 du mois de Rajab 1439 H. correspondant au Samedi 18 Mars 2018.